Thursday, December 23, 2010

La Fée Verte


Dix jours avant de rentrer chez moi, j'étais prête à partir. Je pensais à Noël, à ma famille. Cet après-midi-là, je me suis promenée dans mon quartier, pas complètement contente d’être à Paris. La pluie et le froid me rendaient un peu déprimée. Puis j’ai décidé d’aller au restaurant/café, La Fée Verte qui se trouvait au coin de la rue. J’y suis allée plusieurs fois pour dîner, mais cette fois je me suis mise au bar, et j’ai pris un chocolat chaud. J’ai sorti un livre pour mon cours d’histoire et commencé à lire, mais c’était beaucoup moins intéressant que l’atmosphère. D’abord, l’intérieur parfaitement français et intime : des plantes, des vitraux, le grand tableau aux couleurs vives. Mais ce qui m’intéressait le plus, c’étaient les gens – les barmans. Ils travaillaient, mais c’était comme une fête. Ils riaient, bavardaient, dansaient sur la musique. Ma tasse étant vide, le plus beau m’a offert quelque chose à boire, et j’ai commandé un vin chaud. Maintenant, je me suis liée d’amitié avec ces barmans. « Vous » s’est transformé en « tu » et désormais on faisait des blagues comme si on était d’anciens amis. On parlait en français, et ils ont fait montrer de leur anglais. Un des hommes m’a acheté une bière. La conversation vivante a continué, et quand j’ai dit qu’il fallait partir le 17 décembre, je ne voulais pas le croire. Je me suis rendu compte que ce genre de soirée serait impossible aux Etats-Unis. Partir, c’était la dernière chose que je voulais faire. J’avais envie de revenir à La Fée Verte chaque jour, de parler comme ça avec des Français, d’avoir des amis parisiens. Tout d’un coup, j’ai su que j’appartenais à la France. 

And so I went back to that perfect little restaurant/café/absinth bar almost every one of those last ten days. I studied for my finals while drinking hot spiced wine and joking in French with my bartender friends. I figured out who the other regulars were. I rarely got charged the full amount and in turn tipped generously. One of my favorite establishments in Paris (so by default, in the world), a five minute walk from my apartment. The community I found there is one of the things I miss most now that I'm back in St. Louis, thousands of miles away from vin chaud and French humor. I want to walk around the corner and sit down at a beautiful café with a warm drink and Le Monde, and to hear the song of French conversation all around me. 

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